Faut-il souscrire le contrat emprunteur collectif proposé par votre banque ou bien opter pour un contrat individuel ? La question est d’importance, puisque le coût de l’assurance représente de 5 % à 15 % du coût du crédit et peut varier du simple au double selon le contrat choisi.
Liberté de choix
Une démarche que favorise la loi Lagarde, entrée en vigueur en septembre 2010. Elle instaure la liberté de choix de l’assurance de prêt. Désormais, les établissements de crédit (qui avaient trop souvent tendance à imposer leur propre assurance, packagée avec le crédit) doivent se soumettre au jeu de la concurrence. Seule contrainte : l’offre choisie devra présenter le même niveau de garanties que l’assurance proposée par l’établissement prêteur. La comparaison est facilitée par la fiche d’information standardisée sur l’assurance de prêt immobilier, intégrant son coût et les conditions, que doivent fournir banques, assurances et intermédiaires à tout candidat à l’emprunt.
De fait, la loi Lagarde a rebattu les cartes entre les différents intervenants. Auparavant, très schématiquement, les contrats individuels aux garanties plus frugales et tarifées par âges étaient plus avantageux pour les emprunteurs de moins de 40 ans, alors que les contrats groupe des banques, avec un taux d’assurance unique, favorisaient les emprunteurs plus âgés. Outre les jeunes, les contrats individuels font traditionnellement leur business sur les risques « hors normes » : les seniors, les personnes au risque de santé aggravé, celles empruntant de gros capitaux, celles pratiquant les sports à risque…
Aujourd’hui, avec la loi Lagarde, les frontières entre contrats groupe et individuels sont moins marquées. Les banques segmentent de plus en plus et peuvent également proposer des tarifs différents selon les tranches d’âge. De leur côté, les contrats individuels ont abandonné leurs tarifs révisables et enrichissent leurs garanties pour pouvoir proposer des conditions équivalentes, voire supérieures à celles de leurs concurrents bancaires.
Des garanties moins chères
Les garanties de base proposées sont le décès (l’assureur se substitue alors à l’emprunteur pour rembourser le prêt), souvent couplé à une garantie perte complète d’autonomie. A cela s’ajoutent différents types de garanties couvrant l’incapacité professionnelle. Bonne nouvelle, la concurrence accrue aidant, ces garanties plus couvrantes sont souvent proposées sans majoration tarifaire. Au contraire, les tarifs sont globalement à la baisse. Il faut savoir que la prime technique d’un contrat emprunteur est comprise entre 30 % et 40 % de la cotisation, donc les assureurs ont encore de la marge.
La durée estimée du prêt
Enfin, pour bien comparer les offres des différents établissements, ne pas se focaliser sur le coût global à garanties égales. Il faut également avoir en ligne de mire la durée réelle de conservation du bien immobilier, qui est souvent inférieure à la durée du prêt. En moyenne, celle-ci est de huit ans. Or certains contrats font payer des primes d’assurance plus lourdes les premières années. A éviter absolument si l’on compte revendre rapidement son bien, et donc rembourser son prêt par anticipation, pour acheter plus grand par exemple.